Les Rues De Toulouse:
rue du Périgord.


établi par Michel Grau avec la collaboration de Momum (Centre des monuments nationaux) et de la Mairie de Toulouse


La rue du Périgord donne d'un coté dans la rue du Taur et de l'autre dans une placette ou naît la rue de Rémusat. Elle est située tout près de ce que l'on appelait autrefois les grands magasins du Capitole.

Le Périgord tout le monde connaît cette agréable région boisée et gastronomique. Mais il y a dans cette rue deux bâtiments formidables.

La chapelle des Carmélites. Elevée à la demande de la première communauté de carmélites à Toulouse, fondée en 1616, Anne d'Autriche et Louis XIII en scellèrent la première pierre le 1er juillet 1622. Les travaux furent confiés à Didier Sansonnet (architecte à qui l'on doit également l'église Saint-Exupère). Il en termina l'édification vingt et un ans plus tard, en 1643. Les quatre vertus, situées dans la première travée (chœur), furent réalisées à la fin du XVIIe siècle par Jean-Pierre Rivalz. Le reste de la décoration, réalisé entre 1747 et 1751, est dû au peintre toulousain Jean-Baptiste Despax. L'architecture relève d'un modèle gothique méridional du Haut Languedoc (nef unique, chœur à pans coupés et plafond à croisées d'ogives). On remarque en outre l'originalité d'un plafond en lambris de chêne marouflé à clefs de voûte pendantes, avec des toiles peintes collées sur le bois.

La Bibliothèque d’étude et du patrimoine de Toulouse qui est l’héritière de deux importantes bibliothèques publiques du XVIIe siècle : La bibliothèque du Clergé, fondée en 1775 par un don de l’abbé Benoît d’Héliot et installée par l’archevêque Loménie de Brienne dans les locaux de l’actuelle préfecture : elle est alors riche de 14 000 volumes ; La bibliothèque du Collège royal, prise en charge par le parlement de Toulouse après l’expulsion des jésuites qui l’avaient créée. Elle fut ouverte aux Toulousains par l’archevêque Loménie de Brienne en 1782. Celui-ci l’enrichit des collections du poète Jean-Jacques Lefranc de Pompignan (nombreuses partitions) et de celles de l’ingénieur et astronome Garipuy (ouvrages scientifiques). En 1897, la Bibliothèque est classée par le ministre de l’Instruction publique, en raison de la richesse de son fonds. L’accroissement des collections au XIXe siècle est tel qu’il nécessite, en 1935, la construction du bâtiment actuel, rue du Périgord et dont les plans sont réalisés par l'architecte toulousain Montariol.


16, rue du Périgord.
18, rue du Périgord.


22, rue du Périgord.