Les Rues De Toulouse:
rue Bernard Mulé.
Etabli par Michel Grau
avec l'aide du
Dictionnaire
des parlementaires français de 1789 à 1889 (A.Robert et G.Cougny)
La rue bernard Mulé joint deux minuscules voies, au sud l'impasse de la Baraquette, au quatre cinquième nord la rue Pierre Seel et se termine par des escaliers dans l'avenue Jean Rieux.
Bernard Mulé né à Toulouse (Haute-Garonne) le 13 novembre 1803, mort à Toulouse le 26 mars 1888.
Sous Charles X et Louis-Philippe 1er
Fils d'un tonnelier, il entra à 14 ans dans une maison de commerce, se fit affilier en 1822 à la Charbonnerie, prit une part active à la révolution de 1830, il refusa la croix de juillet, devint l'un des agents les plus influents des comités radicaux, et fut l'un des organisateurs du banquet réformiste de Toulouse. Quand il apprit la chute de Louis-Philippe, il réunit quelques amis, se rendit à la tête du peuple au Capitole pour y dissoudre l'ancienne administration et proclamer la République, et fut nommé membre de la municipalité provisoire (25 février).
Pendant la deuxième République.
Elu, le 23 avril 1848, représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée constituante le 8e sur douze, par 46.577 voix, il fit partie du comité de l'Algérie et des colonies, et vota constamment avec la Montagne, pour le bannissement de la famille d'Orléans, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l'abolition de la peine de mort, pour l'impôt progressif, pour l'ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs, contre l'expédition de Rome, pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.
Sous le deuxième Empire.
Après le 2 décembre, contre lequel il avait protesté, il fut interné en Algérie. Rentré en France, il fut encore détenu quelques mois en vertu de la loi de sûreté générale de 1858. Il posa sa candidature d'opposition au Corps législatif dans la 1re circonscription de la Haute-Garonne, le 4 juin 1863, mais il échoua avec 4.872 voix contre 17.905 à l'élu officiel, M. d'Ayguevives, et ne fut pas plus heureux le 24 mai 1869, avec 6.600 voix contre 15.611 à l'élu officiel, M. d'Ayguevives, député sortant, et 4.965 à M. Caze.
Sous la troisième République
Il échoua encore, le 8 février 1871, comme candidat à l'Assemblée nationale avec 22.984 sur 122.845 votants. Conseiller général du canton de Toulouse-centre en 1871. Chevalier de la Légion d'honneur le 30 juillet 1878, M. Mulé se démit de ses fonctions publiques en 1879, en raison de son âge.
08, rue bernard Mulé
14, rue bernard Mulé
18b, rue bernard Mulé
24, rue bernard Mulé