«Rue Croix Baragnon».

Aux numéros 15.
La grande frise de l'étage.

Voilà une frise que tout le monde à vu mais que personne ne connaît. La voilà pierre par pierre, scène par scène.




"La pierre du bout"
La bête a une queue à deux feuilles ou trois dont une déborde sur la pierre de bout de frise. Ce sont des feuilles de chêne.



"Première scène: le Christ"
Le Christ enseigne et bénit de la main droite, ce geste ne s'adresse pas particulièrement au personnage à coté, mais il se veut universel et permanent.
L'oiseau à tête ronde est un peu étonné que cela puisse aussi s'adresser à lui !

Les couleurs des pierres et des briques sont variables car les vues ont été faites à des jours et heures variés.



Un bébé griffon, les ailes à peine débrouillées, est un peu effrayé à la vue de ce gros volatile pourvu d'une splendide queue inspirée de dessins en arabesques vikings qui ne semble pas particulièrement inquiet.
Ces bêtes encadrent un écusson à la figure effacée.



"Deuxième scène: le Griffonet"



"Troisième scène: Chiens de chasse pris en chasse"


Un autre griffon ayant pris de l'assurance, court sans forcer après deux jeunes chiens qui s'enfuient terrorisés, le premier surtout balance un regard pas très tranquille au dessus de ses épaules, l'autre est plus serin mais louche vers l'arrière d'inquiétude.



"Quatrième scène: Couronnes bien portées ?"


Deux curieux animaux à têtes, toutes deux couronnées.
L'une humaine et ahurie sur un corps de faisan doté d'une belle queue en décors de feuillage viking.
L'autre canine et blasée sur deux corps de diplodocus ailés semble avoir mis une serviette autour d'un cou bien entendu unique.


L'oiseau à queue de lézard et tête d'écureuil tourne le dos à un écusson.
De l'autre coté un curieux monstre. Deux corps à deux pattes seulement sont délicatement enroulés et se rejoignent vers une tête de fouines étonnée, cela forme une harmonieuse composition, peut être effrayante à l'époque;



"Cinquième scène: Fouines double corps"



"Sixième scène: Coiffures de dames"

Ce sont deux têtes féminines à la coiffure soignée et délicate qui sont sur les deux corps de belettes dont l'une se termine par une queue en spirale et l'autre en méandre. Ces deux créatures inquiétantes et sublimes encadrent une fleur à cinq pétales.
Les visages ont une tendance réaliste très surprenante dans le contexte de cette frise.

Trois volatiles mythiques mais assez hiératiques regardent vers la droite.
En premier le lézard ailé à deux pattes avec une tête de damoiseau bien peigné, les ailes sont étendues pour faire du volume.
Au milieu un oiseau de mer au bec crochu, la patte en avant, il se dirige vers l'écusson.
Au bout un crocodile aux ailes étalées a lui une tête de lapin aux grandes oreilles.



"Septième scène: Bêtes ailées"



"Huitième scène: Bêtes à pattes"


Trois jeunes animaux le long d'une frise dansante ont l'air se s'amuser en regardant vers le bas. Ils ont des têtes d'animaux en peluche dans un magasin avant noël. Il y a le fameux tigre à queue de feuillage viking, un ourson et un jeune cerf à l'allure particulièrement joueuse.


Courbé sous le labeur et écrasé la sa modeste condition le manant rampe au ras du sol sous la forme d'un chien en attitude de soumission et à la tête en- capuchonnée.



"Neuvième scène: Le paysan et le Moine"

Le moine est curieusement représenté sous la forme d'un diplodocus à trois bosses qui doit ramper humblement pour conquérir un paradis probable et tant espéré.



"Dixième scène: A l'abri des bois géants"

Deux coqs aux magnifiques plumes caudales sont pourvus d'une tête de mouton. Ces têtes affrontées trainent au sol en adoration et sous la protection d'un chef de cervidé arborant une splendide paire de cornes plates et ondoyantes
Cela forme une composition à cinq temps qui en fait l'une des plus belles scènes de la frise.


Un oiseau tout seul, une bécasse avec un grand bec picore tranquillement. Un moment j'avais cru que cette oiseau avait une trompe, faut pas rêver!



"Onzième scène: La bécasse et l'écusson"

A coté un écusson. Quel est la signification de cette profusion d'écussons tout au long de cette frise ? Voilà bien une petite énigme à laquelle les savants doivent savoir répondre.


Le gallinacé menacé est bien un coq avec crête jabot et plume caudale. Mais le candidat à la dégustation à des trop petites oreilles pour être un loup ou un renard, Des pattes trop courtes pour être une Hyène, ce doit être une image symbolique d'un prédateur genre loutre ou blaireau (animal très largement calomnié)



"Douzième scène: Qui mangera le coq?"


Entourant notre fameuse fleur à cinq pétales et à cœur de marguerite deux être monstrueux s'affrontent dans une joute éternelle. Un corps de dinosaure à queue en formes de feuille avec une crête ondulante et dont le cou se transforme en chérubin tenant chacun une épée et un bouclier.



"Treizième scène: Anges ou monstres?"



"Quatorzième scène: Chiens et têtes"
Une tête à oreilles décollées sépare deux bons gros chiens à la frange frisée. Mais l'un d'entre eux tient une réplique de la tête dans sa gueule, ces toutous ne sont peut être pas si pacifiques que cela.



"Quinzième scène: l'Apothicaire"

Un lapin savant assis sur une chaise et tenant deux fioles dans les mains est en train de concocter une préparation de derrière les fagots.
Devant lui un nœud de vipère symbolise les ingrédients diaboliques qu'il peut utiliser. Derrière lui une chimère médusée assiste à l'élaboration de cet élixir, elle est sagement sous une rangée de bocaux.



"Seizième scène: Combat de béliers"
Deux béliers s'affrontent dans un combat singulier pour la conquête d'une brebis qui regarde la scène figée de terreur.



"Dix-septième scène: Le Varan et le Cochon."
Bien que séparés par un écusson aux armes du conte de Toulouse le Varan a bien envie de croquer le cochon dont on voit la queue en tire bouchon (qui n'exister pas encore à cette époque).



"Dix-huitième scène: Les Centaures à la chasse."
Monsieur Centaures avec son arc va bientôt attraper le coq de bruyère à tête humaine surpris et résigné. Madame Centaure est à la poursuite d'un animal indéterminé qui s'enfuit en regardant en arrière avec un air passablement inquiet. De nombreuses feuilles forment un décor de forêt, et la fleur à cinq pétales n'en a que quatre ici.



"Dix-neuvième scène: Le Bœuf."


Un Bœuf avec les yeux de faces vous regarde d'un air bonasse.
Il est entre un écusson dont on a faillit voir le décor et deux feuilles présentées, l'une recto, l'autre verso en effet on voit les nervures de celle de gauche et un joli galbe à celle de droite.


Deux animaux mythologiques probablement des javelots (lézards ailés) mais à deux pattes seulement et à tête d'oiseau. Le premier a un magnifique bec et une longue queue faisant une boucle, l'autre vous regarde de face et vous tire la langue.
Rien que pour le plaisir des noms de bêtes mythiques: Basilic, Amphisbène, Chélydre, Hypnale, Scytale...



"Vingtième scène: Les Javelots."



"Vingt-et-unième scène: Romain, Grec, Médiéval."
Séparés par des feuilles d'érable plus ou moins découpées, une tête de femme à la coiffure à la romaine regarde vers le bas; un centaure de facture grecque avec de gigantesques oreilles s'essuie la barbe dans un drap; enfin un petit ânon secoue les oreilles dans un mouvement typiquement médiéval.



"Vingt-deuxième scène: La Chasse."
Caché derrière un écusson le centaure chasseur avec son bonnet de meunier décoche une flèche vers le loup. La flèche est visible dans le flanc du loup qui par ailleurs et attaqué par un petit chien géant qui lui mord la croupe. Quelques feuilles de chêne symbolisent la forêt.



"Ving-troisième scène: La Société."


Le roi coiffé de sa couronne de fer à trois fleurons est encadré des représentants de ses sujets. A gauche sous la forme du lézard ailé à deux pattes le moine avec sa frange bien taillée, à droite sous forme d'un lion à plumes le bourgeois avec son chapeau carré de notable.



"Vingt-quatrième scène: Le monstre final."


Magnifique bestiole qui arbore une énorme queue comme celle d'une baleine mais faite d'un feuillage orné à la "viking".
Il à une tête de chien léopardé et regarde en arrière, direction vers laquelle il tire la langue.
A refaire quand la bâche sera partie.

15, rue Croix Baragnon.

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